- ARDACHIR Ier
- ARDACHIR IerARDACHIR Ier (mort en 241) roi des Perses (224-241)Petit-fils de S s n, ancêtre éponyme de la dynastie sassanide qu’Ardash 稜r (Ardachir) contribua à fonder. Jeune encore, il obtient de son suzerain Gushihr, le commandement militaire de la ville de Darabdjird. Il étend peu à peu son pouvoir sur les villes voisines, en les assiégeant, en tuant les princes ou chefs, et en y instaurant sa propre loi. Son père tue Gushihr, prend le titre de roi et décide de transmettre ce titre et ses fonctions à Shahp r, son fils aîné. Artaban IV, roi des Parthes, s’oppose à cette transmission héréditaire qu’il tient pour acte de rébellion. Néanmoins, Shahp r succède à son père, mais s’oppose à Ardash 稜r qui l’emporte et se fait couronner roi des Perses en 208; il s’empresse de tuer la plupart de ses frères rivaux.Par la ruse ou la force, Ardash 稜r s’empare de villes ou même de provinces (Kirm n) jouxtant son territoire, qui s’étend ainsi jusqu’aux rivages du golfe Persique. Il installe sa capitale à Kur (actuellement F 稜r z b d). Avide de conquête, il s’élance ensuite vers l’ouest, prend I ルfah n puis Ahw z. Cette puissance grandissante, et que rien ne vient arrêter, inquiète Artaban IV qui lève une armée et marche contre le roi des Perses: la bataille a lieu en 224 à Hurmizdadjân et marque l’éclatante victoire d’Ardash 稜r sur les Parthes et l’apogée de son règne. Il pénètre alors à Ctésiphon, célèbre son triomphe et prend le titre de «roi des rois» (224 ou 226).On sait peu de choses sur sa personnalité, mis à part sa valeur guerrière. Il fut un grand constructeur: une dizaines de villes ont été reconstruites ou créées par lui, dont la future Bassora. Il fait creuser et désensabler des canaux, jeter des ponts sur les cours d’eaux et s’intéresse de très près à la prospérité matérielle de son empire. Zoroastrien convaincu, il en fait la religion d’État et s’attache, avec l’aide du prêtre Tuz r, à rassembler et à faire copier les textes sacrés pour établir une doctrine cohérente. Ce grand roi n’a pas négligé la postérité: il a fait graver dans une muraille rocheuse le récit de ses exploits, en trois langues, sous sa propre effigie, qui le représente en train de recevoir la couronne impériale des mains du grand dieu Ahura-Mazd (Naqsh-i-Roustem).
Encyclopédie Universelle. 2012.